vendredi 6 juin 2008

Ultramarathon 24 heures Michel-Gouin à Drummondville : Résumé

Bonjour à vous tous,

Quelle course ! J’ai tellement de choses à raconter qu’il sera difficile d’être concis dans mon récit ;-)

Tout a commencé le vendredi précédent la course, après une journée normale de travail, ma conjointe est venue me rejoindre au centre de formation d’où l’on est parti en direction de Drummondville. Comme prévu, nous avons eu droit à un bel embouteillage sur l’autoroute 25 sud, de l’échangeur Anjou jusqu’après le pont Hyppolite-Lafontaine ;-(

Après un peu plus de 2 heures de route, nous avons atteint l’hôtel Le Dauphin de Drummondville. Pour nous tenir compagnie, ma belle-sœur Sylvie et mon beau-frère Gerry sont venus nous rejoindre pour la soirée ainsi que pour assister au départ de la course le lendemain matin.

Comme il se doit, pour le souper nous sommes allés à un restaurant de pâtes. J’y ai consommé un repas de pâtes à volonté pour ainsi, bien augmenter mon taux de glucide à son point maximum. De retour à l’hôtel, j’ai pris une petite pilule pour dormir pour ainsi être certain d’être le mieux reposé possible pour la course ;-)

Samedi matin, nous nous rendons au parc Woodyatt y installer la tente ainsi que décharger le camion contenant tout l’équipement que je pourrais avoir besoin. En attendant le départ, je rencontre les autres concurrents. J’ai le plaisir de faire la connaissance de gens sympathiques et de revoir des coureurs que j’ai croisé lors de courses précédentes.

L’heure du départ arrive rapidement, ça y est ! Je ne suis pas nerveux et même plutôt calme. Cela me surprends un peu, mais c’est mieux comme ça ;-)


Après les dernières directives de Michel Gouin, directeur de course, ainsi que les photos d’usage, nous voilà partis ;-))


C’est moi à gauche ;-)

Pendant les premiers tours, je constate que tout va bien. Les entrainements des mois précédents donnent de bons résultats. Après une heure de course, l’organisation met à jour le tableau d’affichage.

Quelle surprise ! Je suis troisième ! WOAW ! Cela se passe mieux que je pouvais l’espérer. Étant donné que tout va bien, je décide de conserver le rythme.


Après la deuxième heure de course, Chantal, la conjointe de Michel Gouin, met à jour une nouvelle fois le tableau indicateur. Je n’y crois pas ! Je suis premier ! WOAW ! WOAW ! WOAW !

Bon sang, je suis en feu ! Que faire ? Je ne sais trop ! Tout va bien, alors je continue sur ma lancé. Je garde le rythme et on verra bien dans les prochaines heures.

Plus les heures passent, plus je prends une avance confortable. Pour me motiver, je me fixe des objectifs à atteindre : premier marathon, demi-marathon, deux marathons, le 100 km . . .

Et oui ! Encore moi dans une nouvelle tenue ;-)

J’atteins le 100 km en un peu moins de 11 heures de course, c’est parfait ! Je maintiens une vitesse moyenne d’un peu plus de 9 km/heure. Après 12 heures, j’atteins 109 km.

Tout va encore bien, la chaleur de la journée a tombée. Il fait maintenant un peu frais et c’est correct pour moi car j’ai chaud et même encore un peu trop chaud. Également, nous recevons quelques gouttelettes, en fait il y a un peu de pluie, c’est correct et pas trop déplaisant. Je décide donc de m’accorder une petite pause. Je vais marcher quelques tours et je reprendrai ensuite un peu moins rapidement.



Je décide de fixer ma vitesse entre 8 et 8,5 km/heure pendant les tours où je cours mais également de m’accorder à certains moments des tours de marche. Ma vitesse moyenne devra se situer entre 7,5 et 8 km/heure.

La planification semble bonne, je continue sur ma lancé. Les heures passent et tout semble correct. Après 15 heures de course, je réussis à créer un écart d'un peu plus de 24 km sur mon plus proche poursuivant ;-)

Lors de mes tours de marche, j’en profite pour faire plus amples connaissances avec les autres coureurs, des gens tout aussi sympathiques les uns que les autres ;-)

La nuit passe tout de même rapidement, en fait c’est le moment que je craignais le plus. Je ne savais pas si je réussirais à rester éveillé toute la nuit sans faire un petit dodo. Et bien, pour ça, je n’ai pas eu de problème, mais une surprise m’attendait ;-(

Moi qui avais été d’une régularité exemplaire, le petit coin à toutes les 90 minutes, et bien, après un peu plus de 16 heures de course, j’ai commencé à ressentir des problèmes gastriques ayant comme effet de la constipation ainsi que des crampes abdominales. Est-ce dû à l'alimentation ou à la durée de l'effort ? Je ne sais pas ;-((

Je suis donc contraint à ralentir le rythme et à tenter toutes sortes de solutions plus ou moins valables les unes que les autres : eau, eau chaude, bouillon de poulet, et même de la bière ;-)

Encore moi, il fait froid ;-(

Mais rien ni fit ! J’ai difficilement terminé la course et malheureusement les kilomètres d’avance que j’avais ont fondus comme neige au soleil ;-(

Par conséquent, Sylvain Bernier a réussi à me rattraper à la 23e heure de course. Mon objectif premier étant d’atteindre 160 km, dès que j’y suis arrivé, j’ai décidé de mettre fin à la course. Donc pour ma part, j’ai terminé en environ 23 heures avec un total cumulé de 160,30 km.




Analyse de ma course

Avec le recul, je suis vraiment heureux du résultat, ce fut une expérience fantastique ! Un moment privilégié pour apprendre à mieux me connaître, à mieux connaître mes possibilités, mes capacités et aussi mes limites.

Il s’agit de mon deuxième 24 heures, en tant que tel, je suis agréablement surpris de constater à quel point je me suis amélioré depuis à peine un an. Les entrainements des derniers mois ont donné de bons résultats. Je continuerai donc ma préparation pour le Marathon des sables selon le même programme d’entrainement que j’ai développé au cours des derniers mois.

Je constate également que la récupération est plus difficile que ce que j’avais prévu. Est-ce l’âge ? Fort possiblement que je dois répondre OUI ;-)

Autre point important, avant le départ de la course, j’y étais seulement pour participer et tenter d’améliorer ma performance de l’an dernier, soit 130 km, loin de moi était l’idée de terminer dans les premiers.

Mais je me dois de constater que je me suis laissé prendre au jeu de la compétition. En effet, lorsque j’ai réalisé que j’étais troisième après la première heure de course, j’ai compris que j’avais la possibilité de bien me classer au final, ainsi l’adrénaline aidant, j’ai poursuivi sur ma lancé ;-)

En ce qui me concerne, je crois que rien ne vaut l’apprentissage par l’expérience et même si celle-ci se fait dans la douleur. D’ailleurs de cette course, j’en retire de grandes leçons !

Ces apprentissages me seront très utiles lors du Marathon des sables et des autres courses de cette présente année. Bien entendus, j’ai encore des éléments à tester ou à vérifier (apprendre par essais/erreurs), et encore bien des points à améliorer. L’important c’est qu’en vieillissant on s’améliore comme un bon vin ;-))

Remerciements

Tout cela serait impossible sans le soutien de Linda, ma conjointe. En effet, pendant mes nombreuses absences lors de mes entrainements, elle s’occupe seule de la maison et de nos deux grands garçons.

Lors des courses, elle est toujours là pour me supporter et répondre au moindre de mes petits besoins et caprices. Encore lors de cette course, elle a été présente durant toute la journée et toute la nuit pour prendre soin de moi. Ainsi, une grande partie du mérite lui revient ;-)

Mes collègues du MDS ont également été présents pour venir m’encourager. Je tiens à remercier Christine Lallier et ses garçons (Christopher et Jonathan) ainsi que Jean-Paul Frey pour votre soutien et votre aide au cours de l’épreuve, votre présence a permis à Linda de souffler un peu.

Merci également à Renato, propriétaire de la boutique Pegasus de Laval, pour le prêt de la tente corporative qui s’est avéré bien utile pour protéger mes collaborateurs du soleil et de la pluie.

En terminant, j’aimerais remercier tous ceux qui m’ont encouragé soit par leur présence sur le site autant que ceux qui m’ont fait parvenir un message téléphonique ou électronique.

Marc


PS Je vous avais averti, j’ai un peu de difficulté à être concis ;-))

3 commentaires:

Michel Gouin a dit…

Bonjour Marc,

...Tu n'es pas le premier , ni le dernier à te faire prendre au jeu, par rapport au classement...Tu es compétiteur, c'est normal d'avoir un oeil sur les premières positions...
...Personnellement, sur un 24 heures, le classement ne m'influence pas avant la 18 i heure...Avant cela, c'est un très long échauffement Ha-Ha...

Bonne récupération !

Michel Gouin

Eric B. a dit…

Allo Marc,

Super récit, ça fait revivre des émotions!

On se revoit bientôt!

Eric B.

Bruno St-Pierre a dit…

Salut Marc,

Merci pour ton témoignage! C'est vrai que ça fait revivre des émotions, comme le dit si bien Eric.

Ciao.

Bruno